Intrigue Première

Oyez oyez ! Ce soir, c’est le grand soir !

Un grand bal et spectacle ont étés organisés à la cour d’Henry VIII à l’occasion de l’arrivée du Printemps. Bien évidemment, personne ne souhaite rater cette occasion pour se faire voir ou apprendre les dernière rumeurs qui vagabondent à propos d’un tel ou une telle la cour. Alors que les couloirs arborent le parfum des fleurs printanières, les invités commencent à arriver. Afin que la soirée soit parfaitement réussie, les membres des plus hauts rangs y ont été conviés et, certains d’entre eux se sont même laissé tenter par l’amusement du port de masque. Les dames sont plus raffinées que jamais et messires élégants à tout rompre. Mystère et séduction seront donc à l’honneur si l’on se laisse convaincre par ce début détonnant...

La salle de réception n’échappe pas au thème de la soirée. Des fleurs y ont été soigneusement déposées afin de créer une ambiance chaleureuse et printanière. Les flammes des bougies ont à peine commencé à danser lorsque les premiers arrivés s’exclament devant tant de raffinement. Tout a été pensée dans le moindre détail, jusqu’aux masques posés ici et là pour ceux qui auraient oublié d’en apporter.
Une grande scène occupe le fond de la salle. Une cage d’or, qui garde en son sein prisonnières quatre colombes, est au centre d’un décor somptueux représentant un château d’argent. Devant ce dernier, deux fontaines à vin ont été installées pour la soirée, ce qui donne à l’ensemble un effet féerique. Le spectacle qui s’apprête à être mis en scène a été spécialement créé par un dramaturge reconnu et, ce dernier se fait un plaisir de conter son travail. Alors que les acteurs et danseurs entrent en scène, celui ci annonce donc la couleur de la soirée :

Voici le Printemps,
Que les oiseaux saluent d'un chant joyeux.
Et les fontaines, au souffle des zéphyrs,
Jaillissent en un doux murmure.

Ils viennent, couvrant l'air d'un manteau noir,
Le tonnerre et l'éclair messagers de l'orage.
Enfin, le calme revenu, les oisillons
Reprennent leur chant mélodieux.

Et sur le pré fleuri et tendre,
Au doux murmure du feuillage et des herbes,
Dort le chevrier, son chien fidèle à ses pieds.

Au son festif de la musette
Dansent les nymphes et les bergers,
Sous le brillant firmament du printemps.

De magnifiques mademoiselles masquées entrent alors et invitent les acteurs à les accompagner dans leur danse. Ensemble, ils donnent vie à un tableau vivant avant de s’approcher de la cage et d’ouvrir le portillon. Eveillées par le son mélodieux de l’orchestre, les colombes les regardent avec attention avant de s’envoler…

Suite à cette courte introduction, le bal peut enfin commencer !