En un pays de légende, au temps de la royauté; un poupon poussait son premier cri. Un pleur rauque et encore faible, fragile; qui signifiait que la vie venait d'être donnée en ce soir du 14 février1506. Depuis les premières lueurs de l'aube, la maitresse de maison Dame Ariane Marie Jehanne Iseult, femme du compte français Arthur Timothée Gaspard Florentin Delacours; pressait les servantes à son chevet de terminer le travail qui l’épuisait et de faire disparaitre cette douleur aiguë à vous transpercer les cotes de part en part. Elle savait pourtant se qu'il lui arrivait, mais, refusant de voir la réalité en face, elle se maudissait et injuriait le ciel pour se qui se déroulait. La grossesse n'avais pas passé le cap des huit mois et tout le peuple du château était sur que l'héritier ne survivrait pas à une si précipité venue au monde.
Le minutes passèrent, les heures s'écoulèrent; sans que l’enfant ne désire montrer le bout de son nez. La châtelaine pus dormir à plusieurs reprises, son époux à son chevet qui lui tenait tendrement mais irrémédiablement la main. Quand enfin, le moment de la délivrance arriva; le soleil avait fait place à une lune ronde et pleine qui faisait danser sur la terre une lueur opalescente. La princesse héritière Aliénor Marie Catherine Solange Delacours était enfin parmi les vivants!


Les heureux parents et les serviteurs ainsi que tout le peuple furent ravis de voir la petite princesse grandir et s'épanouir. Déjà très résistante et forte, elle avait survécu à une naissance dès plus difficile et dès plus risquée; elle avait triomphé de l'adversité et s'était déjouée d'une mort quasi certaine. La demoiselle, déjà très jeune, montrait un caractère quelques peu aventurière. Elle courait sans cesse alors qu'elle tenait à peine sur ses petites jambes instables et n'hésitait pas à se relevé et repartir de plus belle lorsqu'elle tombait. Joyeuse?! Elle l'était assurément. Sa vie n'était pas centrée sur elle mais sur tout se qui l'entourait. Ses parents, toujours présents pour elle, s'accordait le plus de temps possible en famille bien que le statut du châtelain l'obligeait souvent à partir pour de longs séjours au cœur même de Paris ou de la capitale anglaise; la fillette n'en était jamais triste et comprenait l'importance que son géniteur avait dans la société. Aliénor était très fière de son papa et de sa maman! La seule chose qu'elle espérait encore de leur part et que jamais ils ne lui accordèrent... Un frère...


Depuis plusieurs mois maintenant, Aliénor avait oublié l'idée de demander un autre enfant à ses parents; ayant comprit maintenant à quel point sa venue à elle fut périlleuse et ardue. Elle ravalait donc cette sensation de solitude et n'en souriait que d'avantage pour donner le change.
Elle avait 6 ans la dernière fois qu'elle dit au revoir au compte Delacours, seule...
Le jour de son retour, alors qu'elle s'élançait vers lui pour saluer son retour, la princesse se stoppait net au milieu de l'allée détrempée. Oui il pleuvait, oui elle était dehors sans protection et oui, elle voulait tellement le revoir... Mais non, elle n'aurait jamais crut pouvoir assister et être l'actrice d'une si cruelle scène...
Dans le creux des bras surs et puissants d’Arthur, roulé en boule contre son torse qui se soulevait paisiblement; un jeune garçon était emmitouflé et prostré. Le regard perdu dans le vide, il fixait l'horizon de ses yeux sombres. S'approchant de sa fille, l'enfant dans les bras; l’aristocrate posa une main douce sur la joue pâle de sa descendante.
" Un nouvel enfant nous est donné... Un grand frère est arrivé pour toi... "
Puis, poussant gentiment sa fille vers la porte d'entrée; Arthur ramena à la maison ce jeune habitant. Le père de famille monta directement l'inconnu à l'étage et, alors qu'il allait entrer dans la chambre d'invité poussiéreuse et froide, Aliénor qui le suivait comme son ombre, agrippa un pan de sa veste et tira dessus.
" Dans ma chambre Papa, il sera beaucoup mieux au chaud et installé. Et puis je le surveillerai ! "
Un large sourire apparut alors sur le visage aux traits tirés de l'homme exténué. Il fit quelques pas de plus et, déposant l'enfant toujours amorphe dans le lit de sa fille qui se mit instinctivement à le border, il lui dit d'une voix triste et morne.
" Il n'a plus de famille Ali... Il est seul au monde. Quand je l'ai trouvé dans cet état et que les passants m'ont expliqués se qu'il lui était arrivé je... Je n'ai pas pus le laisser là-bas... "
Il s’effondrait sur le fauteuil un peu plus loin, la tête entre les mains et les larmes coulant sur ses joues. La petite princesse s'assura alors une dernière fois que le nouveau venu était bien installé et elle s'empressa de rejoindre son père et, posant ses petites mains sur celles du compte affligé; elle lui susurra quelques mots.
" Ne t'inquiète pas papa, je m'occuperai de lui. Car après tout, c'est mon grand frère. "


Plusieurs mois s'écoulèrent durant lesquels Aliénor prit grand soin du jeune garçon. Ce dernier se prénommait Roméo Grégory Evrard Tybalt Heilder, il était le fils d'un paysan français et d'une émigrée anglaise éperdue d'amour pour cet homme et pour la France. Chaque jour, un peu plus à chaque fois; le jeune garçon reprenait gout à la vie avec l'aide, le soutien et l'amour inconditionnel de la jeune demoiselle. Tant et si bien, qu'en mois d'un an; Roméo appelait Arthur et Ariane, Papa et Maman et qu'il n'hésitait plus à sortir, jouer, rire et s'épanouir à nouveau.
Et tout aurait put rester ainsi si une lettre ne vint pas bouleversée la petite vie tranquille de cette famille atypique. Une lettre signé par le roi de France, fermée par son sceau et apportée par un haut dignitaire... Le compte Arthur Delacours, ainsi que toute sa famille, était prié de se rendre en tant qu'ambassadeur à la ville de Londres, auprès du roi Henry. Ce n'était pas une proposition mais une affectation, comme une mutation. Un ordre n'aurait pas été plus clair, si cela n'en était pas un déguisé.
En quelques jours à peine; le châtelain, sa femme et les deux enfants; prirent la route pour l’Angleterre. Trajet fastidieux et interminable, il fut une occasion rêvée pour souder les liens entre les adultes et les bambins.


Aujourd'hui cela fait plusieurs années que les Delacours et Roméo sont installés à la cour du roi Henry. Les deux enfants sont devenus de jeunes adultes et leur relation à quelques peu évoluée. En effet, Aliénor étant la fille naturelle de l'ambassadeur et de sa femme est considérée comme une ladies; et dès plus agréable, douce et charmante. Quand à Roméo qui n'était que la pupille d'Arthur, bien qu'il le considère comme son fils adoptif; s'est vue relégué au rang de "garde du corps" de sa jeune maitresse et sœur adoptive. Ils sont les confidents l'un de l'autre et éprouvent tout deux le mal du pays qu'est leur France natale. Lui seul sait, qu'Aliénor a déjà connu l'amour et elle seule sait qu'il n'attend pas ça de sa vie ici. Ils retournent souvent à Paris pour voir la famille restée là-bas et toujours il est difficile de repartir mais... Depuis quelques temps... La jeune demoiselle ne se sent plus aussi mal à la cour. Depuis sa rencontre avec le mystérieux Aymeric au détour d'une rangée de la bibliothèque, elle connait comme une sensation d'attache à ce pays qui lui à permis de rencontrer ce jeune homme. Et d'ailleurs... Amoureuse ou pas?! Elle ne le sait ps elle même.

Avatar ©Pan
Icon ©Pan

»»» Tout comme le phénix qui renait de ses cendres, je ne peut que me relever et déployer de nouveau mes ailes au grand jour afin de repartir de plus belle. Vous trouverez peut être cette phrase un peu idiote et puérile, mais sachez que c'est de cette façon que la jeune demoiselle voit la vie; à chaque coup dur, à chaque mauvaise passe, tu peux toujours en ressortir plus fort et grand. Positive me direz vous... ce n'est pas tout à fait faux, ni vrai d'ailleurs.
Aliénor est un un petit bout de femme qui essaye de ne voir la vie que du bon coté, se morfondre ne sert à rien, nan ?!?! Un sourire, une parole gentille, un conseil, une écoute ou une simple épaule pour pleurer; la séduisante brune ferait n'importe quoi pour rendre son entourage plus heureux et ce par n'importes quels moyens.
La jeune noble est d'un naturel patient, calme et serein; elle est toujours une aide précieuse pour quiconque lui en fait la demande et se fait un plaisir de rendre service. Seulement, on ne peut pas croire que la mystérieuse enfant se laisse si facilement prendre à ce jeu de la bonne poire... bien au contraire. Elle cache bien son jeu, il faut dire. Car au fond, cette jeune femme est une véritable aventurière, une rêveuse inconditionnelle d'une la vie remplie d'action... Parfois joyeuse, tantôt nostalgique, et autant farceuse que sérieuse, insouciante que grave. Qui aurait pu le croire... Seules quelques rares personnes, comme sa mère et son meilleur ami, si on peux le qualifier ainsi, proches d'elle depuis assez longtemps connaissent véritablement cette attitude qu'elle réprime très souvent et qu'elle doit à ses ascendants.

»»» Une beauté chaleureuse, sauvage, vive, ardente et enflammée. On peut dire sans soucis que sa chevelure de de feu y joue son rôle, car oui, il faut avouer que ses cheveux aux couleurs nuancées d'orangé à rouquin en passant par le roux apportent sans conteste une touche de féerie et de mystère à la belle française. Son visage ovale se fond sous cette longue et brillante crinière, trouvant sa place dans ce délicat enfer faisant ainsi ressortir la blancheur de sa peau aussi pâle que la neige fraichement tombée. Ses grands yeux bleus profonds et limpides comme les lacs perdus de la forêt vous transpercent par leur douceur ainsi que leur vivacité et cette couleur à la fois glaciale et douce se confond dans la pureté de sa peau sans défaut. Ses lèvres pulpeuses et vermeilles comme une rose rouge à son éclosion, tracent sur son visage angélique la marque sensuelle de l'envie et du désir.
Grande, frêle et élancée, elle ne manque cependant pas de forme. Et oui, là où il faut et comme il faut... On peut assurer sans détour que la ravissante étrangère n'ait pas à plaindre par ce physique façonné par des lignes honnêtes, bien proportionné et exotique qu'elle sait mettre en valeur par une garde-robe plus que simple, délicate et gracieuse.