Henry VIII, jeune roi plein d'ambition, prend le trône d'angleterre. C'est un regne plein d'intrigues qui se prépare. |
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| J'ai perdue ma tête, vous ne l'auriez pas vue ? (JANE & CHARLES) | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: J'ai perdue ma tête, vous ne l'auriez pas vue ? (JANE & CHARLES) Mer 24 Nov - 2:30 | |
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" oh, c'est vous, vôtre grâce. pourquoi êtes-vous ici ? espionnage ? fomentation de meurtre ? "
Comme lady Mary dormait encore et que nous étions dimanche, les autres dames de compagnie vaquaient à leurs occupations. Certaines avaient retrouvés leurs prétendants dans les couloirs sombres du palais, et elle pouvait presque les entendre rire comme des idiotes, même ici, dans les appartements de la princesse. Elle était toute seule, et ça lui plaisait énormément. Elle espérait simplement que les autres filles auraient suffisamment de jugeote pour ne pas s'attirer de problèmes. Depuis son arrivée au palais, Jane avait l'impression qu'elle ne faisait que cela : régler des problèmes, puis régler d'autres problèmes, puis régler des problèmes supplémentaires, et encore, et encore, jusqu'à en oublier ses propres tracas. Il n'y avait plus d'eau dans le pichet du salon ? Vite, il fallait en trouver. Lady Mary avait mal à la tête ? Vite, il fallait quérir le médecin, et c'était bien sûr elle qui devait courir à travers les couloirs et tambouriner à la porte du bureau dudit docteur en pleine nuit. Mais ces problèmes-ci n'étaient rien en comparaison à la nouvelle indisposition qui leur était récemment tombée dessus. Et cette indisposition-ci, ce n'était pas n'importe qui ! Comme quoi, pensa Jane en posant sur sa tête la coiffe des dames de compagnie, certains n'ont vraiment rien de mieux à faire. Elle jeta un oeil à la pendule, pas nerveuse pour un shilling. Cela faisait des jours et des jours que, à la même heure, Sa Grâce le duc de Suffolk se présentait à la porte des appartements de la princesse, désirant lui parler, d'après ses dires. Si la princesse, en toute gentillesse, passait ses après-midi entiers à discuter avec le duc sans la moindre irritation, Jane, elle, n'était pas dupe. Le duc, de son véritable nom Charles Brandon, était l'un des meilleurs amis du roi, et la plupart de ses faits et gestes étaient directement reliés à la volonté de Sa Majesté. Ça ne me surprendrait même pas qu'il lui demande la permission pour aller se coucher le soir, se dit-elle en ajustant son corset. Il serait bientôt 12h00, heure à laquelle le duc apparaîtrait, comme toujours. Sauf que cette fois-ci, elle ne le laisserait pas entrer ici comme dans un moulin, oh que non. Elle avait déjà préparé ce qu'elle allait dire, et elle s'était entraîner à ne pas dire aux blagues idiotes des autres domestiques toute la matinée - car assurément, le duc ferait une de ces têtes lorsqu'il se verrait refuser l'accès aux appartements ! '' Lady Mary ne se sent pas bien, Votre Grâce. Elle préfère que votre visite soit reportée à plus tard. '' récita-t-elle pour elle-même, et si le valet l'entendit, il n'en montra rien. Ce n'était en fait qu'un demi-mensonge. Lady Mary ne se sentait effectivement pas bien - elle accusait les fruits de la veille de l'avoir rendue malade, la pauvre chose. Elle n'allait tout de même pas recevoir un gentilhomme tel que Charles Brandon dans de telles conditions, ce serait ridicule. Et si jamais le roi trouvait quelque chose à y redire, alors elle l'affronterait en personne, tiens ! Elle espérait simplement que les autres dames de compagnie ne feraient pas brusquement irruption dans la pièce. Non seulement étaient-elles toutes complètement folles du duc de Suffolk - du moins, d'après les exclamations stridentes qu'elles poussaient chaque jour en entendant le bruit de ses pas dans le couloir - mais de plus, Jane se sentait beaucoup plus en confiance lorsqu'elles n'étaient pas là. En fait, être toute seule, même contre une armée entière, lui assurait non seulement de ne pas être trahie, mais aussi que personne ne lui nuirait. Car les autres lui nuiraient certainement. Elle était sur le point de demander au garde de se poster au bout du couloir et de les empêcher d'approcher des appartements de la princesse lorsque le bruit régulier des pas du duc dans le couloir lui parvint. Merveilleux, pensa-t-elle. Le valet lui jeta un de ses regards idiots, emplis d'interrogations profondes comme '' oh mon dieu, mais que faire ? '' et '' dois-je ouvrir la porte ? ''. Elle se contenta de lui adresser son sourire le plus mauvais.
Dernière édition par Jane de Surrey le Lun 29 Nov - 5:26, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: J'ai perdue ma tête, vous ne l'auriez pas vue ? (JANE & CHARLES) Mer 24 Nov - 3:37 | |
| Charles n'avait pas dormi dans la couche de sa bien-aimée Margaret Tudor la sœur de Sa Majesté. Il l'avait épousé mais petit à petit le feu ardent qu'il éprouvait pour elle s'éteignait de jour en jour sans aucune raison apparente. Il se voulait amant et doux avec elle jusqu'à ce qu'il tombe sous le charme des courtisanes et de leurs formes généreuses. C'est ainsi que son cerveau avait fonctionné la veille. Il avait repéré dans la salle de bal une charmante fille de nobles, elle devait être tout juste âgé de dix-huit printemps, elle possédait de long cheveux brun et de beaux yeux vert émeraude. Son rire innocent et sa voix douce avait séduit le Duc qui s'était aussitôt empressé de la courtiser. Il avait pu voir ses joues devenir rouge face à ses compliments qui lui offraient Charles avant de l'inviter à danser. Margaret n'était pas là pour assister à ce spectacle, elle avait décidé de rester dans leur demeure. Alors que le jeune homme s'apprêtait à s'isoler avec la demoiselle, les deux amants croisèrent le chemin du roi Henry. Ce dernier voulait lui parler. Après une révérence, il suivi le suzerain dans une pièce du royaume vide pendant les heures de fêtes. Le roi demanda comment se passait la mission qu'il lui avait confié. Charles avoua qu'il s'agissait d'un jeu d'enfant ce qui fit rire son ami le monarque. Il est vrai que de faire la discussion à une enfant était plus facile que d'aller sur un champ de bataille. Il ajouta ensuite qu'il comptait voir Lady Mary demain matin comme promis et qu'il exécuterait les ordres de Sa Majesté jusqu'à ce qu'il lui en dispense. Henri lui fit signe de se retirer tout en lui rappelant qu'une charmante femme l'attendait et qu'il ne fallait pas la faire attendre. Charles opina, il était du même avis ! Les femmes méritaient qu'on se préoccupe d'elles. Le Duc retrouva la jeune femme qui n'avait pas bougé d'un pouce depuis qu'il s'était éclipsé. Aussitôt il lui attrapa doucement la main pour l' entraîner dans une pièce la plus proche. Loin des regards ils s'abandonnèrent aux plaisirs de l'amour. Le lendemain tout se passa vite, il rentra à l' Aurore chez lui pour se changer. Margaret et lui se disputèrent, la sœur du roi lui reprochait son absence. Charles promis de rattraper le temps perdu dès qu'il aura accompli une nouvelle fois sa mission : celle de rendre visite à Lady Mary. D'un pas décidé et constant, il se dirigea vers les appartements privés de la princesse. Il était midi, le duc venait toujours à cette heure-ci car il était sûre que Mary serait debout et il aurait la chance de savoir ses projets de la journée, ainsi il satisferait une nouvelle fois la demande de Henry. Avant qu'il n'est eu le temps de frapper à la porte le valet ouvrit immédiatement à croire qu'il s'était habitué à ses pas. Charles Brandon rentra gracieusement dans la salle, il fut stupéfait de ne voir aucune de ses charmantes dames de compagnies. Seul Jane était présente. Comme la politesse l' exige, Charles se pencha pour faire une révérence à la demoiselle tout en lui adressant un de ses sourires charmeurs et en l'appelant « Lady Jane » . Jamais il ne tirerait la tête devant des dames , oh non jamais ! Où du moins pas encore car lorsqu'elle lui refusera l'accès à l'objet de sa visite le duc appréciera guère. Il était loyale à Henry et n'aimait pas échouer dans ses devoirs. Doucement il se redressa et jeta un nouveau coup d'œil autour d'eux, il n'y avait vraiment personne. Lady Mary s'était-elle permise de partir avec toutes ses demoiselles ? Il lança un regard interrogateur à Jane avant de finalement prendre la parole d'un air assuré :
« Je suis venu rendre visite à Lady Mary, puis-je la voir ? » |
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| Sujet: Re: J'ai perdue ma tête, vous ne l'auriez pas vue ? (JANE & CHARLES) Mer 24 Nov - 5:02 | |
| Le majordome était tellement terrorisé à l’idée de faire quelque chose de travers qu’il se contenta de désigner le duc d’un mouvement de la tête saccadé lorsque ce dernier entra. Jane leva les yeux au ciel. Visiblement, le temps des domestiques utiles et appliqués était révolu depuis longtemps. Le duc de Suffolk entra, accompagné de son aura de puissance et de pouvoir habituelle. Jane repensa à ce que lui avait dit une des autres dames de compagnie, après l’une des visites du duc. Qu’est-ce que c’était, déjà ? Ah ! oui. La phrase rêveuse d’une enfant aux hormones en ébullition. ‘’ Le duc est encore plus imposant que le roi lui-même. ‘’ En ce moment, ce n’était pas exactement vrai. En fait, ça ne l’était pas du tout. Elle aurait aussi bien put se trouver en présence d’un bambin que l’atmosphère n’en aurait pas été changé – mais comme c’était tout le temps le cas pour ceux qui se présentaient à Jane, ça ne comptait pas. Le duc, comme tout ceux qui entraient dans les appartements de la princesse Mary, le duc de Suffolk s’inclina, la saluant ‘’ lady Jane ‘’ presque moqueur. Elle ne s’en formalisa pas. Qu’il connaisse son prénom était déjà une assez bonne chose – mais ce n’était guère surprenant. Les autres dames de compagnie, même en présence d’invités, étaient toujours en train de lui demander conseil. ‘’ Lady Jane ! Lady Jane ! ‘’ clamaient-elles sans cesse à toute heure du jour et de la nuit. Elle ne s’en occupait pas vraiment – c’était devenu le moyen de montrer à tout le monde à quel point c’était elle qui dirigeait, dans le coin.
‘’ Je suis venu rendre visite à lady Mary, puis-je la voir ? ‘’ demanda le duc avec son air faussement innocent. Il était si confiant, si certain que ses petites manigances allaient tenir encore longtemps. Durant quelques secondes, Jane se contenta de le regarder, détaillant chaque parcelle de son visage. Il respirait la confiance. L’espace d’un instant, elle se sentit comme une jeune fille sur le point de refuser une demande en mariage, ou encore comme un bourreau sur le point d’abattre sa hache sur la gorge découverte d’un pauvre criminel. Elle se posait beaucoup de questions concernant la réaction qu’il aurait lorsqu’il apprendrait que non, il ne verrait pas Mary. Il se mettrait à hurler, peut-être ? Oh ! oui, comme un enfant, il piquerait une colère impossible, casserait quelques objets et s’en irait en claquant la porte sous les yeux terrifiés du majordome. Ce serait tellement drôle à regarder. Mais non, se dit Jane avec une certaine tristesse. Il aura une réaction fine, subtile. Comme tous les gentilshommes, d’ailleurs. Sa réaction serait toute en finesse, comme le bruissement d’une feuille qui tombe au sol, et elle devrait se montrer très, très attentive pour pouvoir en profiter pleinement. Jugeant que l’attente devait avoir été assez longue, elle se composa sa mine la plus faussement affligée – elle espérait tout de même que son jeu d’actrice transparaîtrait. Après tout, elle voulait que le duc sache que c’est elle qui avait gagné cette partie-ci.
'' Lady Mary ne se sent pas bien, Votre Grâce. Elle préfère que votre visite soit reportée à plus tard. '' déclara-t-elle. En fait, elle aimerait que vous cessiez de l’importuner, car si elle n’a pas encore réalisé que vous n’êtes qu’un vulgaire larbin au service du roi, c’est mon cas à moi, voyez-vous, et j’en ai plus qu’assez de vous voir traîner dans le coin, ajouta-t-elle pour elle-même, devant se faire violence pour ne pas le dire tout de même. Derrière le duc, le majordome étouffa un cri. Le pauvre n’avait pas l’habitude que sa routine soit ainsi brisée : maintenant, il devrait assister à un affrontement entre un noble et une dame de compagnie ! Jane aurait put gérer qu’il venait de se signer. Le pauvre fou. Elle reporta son attention sur le duc, sans cesser de sourire. |
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| Sujet: Re: J'ai perdue ma tête, vous ne l'auriez pas vue ? (JANE & CHARLES) Jeu 25 Nov - 1:50 | |
| Jane mit du temps avant de répondre, un long tête-à-tête et échanges de regards s'annoncèrent. Charles se demandait pourquoi elle mettait tant de temps à lui répondre, cherchait-elle a inventé une excuse ? Ou se préparait-elle a lui annoncer autre chose ? Quoi qu'il en soit le duc était prêt à entendre. Il avait déjà connu pire notamment les hurlements de rage de Henri lorsqu'il n'est pas dans ses beaux jours. Charles se souvient du jour où il avait annoncé son mariage secret avec Margaret, Sa Majesté n'avait guère apprécié ce geste qu'il trouait orgueilleux de la part de son fidèle ami, il l'avait donc renvoyé de la Cour. Après un bon moi et grâce à Wolsey, il était ravi d'être de retour auprès du roi et ne voulait point le décevoir une nouvelle fois, c'est pourquoi il tenait tant à ses missions. La dame de compagnie lui avoua enfin la raison de ce silence, Lady Mary était point apte à le recevoir, comme c'est dommage...Cependant, le jeune homme était déterminé à la voir coûte que coûte, il ne partirait pas aussi facilement. Qui refuse à Henri de le servir ? Personne ! Charles allait respecter à la règle ses ordres quitte à passer sa journée dans les appartements privés de la princesse. Si Jane ne risquait pas un seul instant de se faire réprimandait pour cette banalité, le duc au contraire risquait ! Il soupira, il devait à présent afficher une mine surprise voire de chien battu. Non il ne crierait pas, ce n'était pas son genre, Charles était une personne sage ou du moins pas réellement mais il était toujours calme et droit, une grande particularité qu'aimait la plupart des gentes dames de cette Cour. Le duc fixait toujours la dame de compagnie , il cherchait de la déstabiliser à sa façon.
« Je comprends. De quoi souffre Lady Mary ? Rien de grave j’espère ? »
Charles avait promis à Henri de veiller sur sa fille, il s’inquiétait donc du sort de la jeune demoiselle. Pour le moment Lady Mary était la seule descendante de Henri et Katherine, il ne fallait pas qu’il lui arrive malheur. Il espérait que les médecins soient passé la voir. Après mûre réflexion, se doutant que Jane pensait qu’il allait faire demi tour, un sourire aux lèvres apparu de nouveau. La jeune femme pouvait toujours rêver, elle ne gagnerait pas ce round. Son sourire était plein d’ironie et d’amusement, il prit ensuite la parole pour ajouter :
« Bien. Dans ce cas je vais rester ici. Rien ne m’importe plus que la santé de Lady Mary. »
Le duc de Suffolk lui faisait comprendre qu'il allait lui tenir compagnie pour son plus grand plaisir. Elle ne se débarrasserait pas de lui aussi facilement. Margaret son épouse à qui il avait promis de revenir le plus tôt possible suite à son entretien allait sûrement jeter toutes ses foudres sur lui, l'accusant d'être un charlatan et mauvais mari. Charles vivait dans le quotidien des querelles avec sa femme, il savait aussi comment se passait leurs réconciliations. Il était penseur vis-à-vis de cette idée. Une fois avoir reprit ses esprits une fraction de seconde, le duc se dirigea en direction d'un siège qui se trouvait près d'une table, il attrapa une pomme qui se trouvait dans le saladier et joua avec tout en s'installant sur la chaise. Comment allait-il s'occupait s'il devait attendre des heures et des heures ? Charles jeta un regard à Lady Jane, il allait passer son temps à l'a taquiner. Il se doutait bien que sous ses airs de femme vertueuse se trouvait une vraie chipie, il avait le don pour repérer les femmes à grand caractère. |
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| Sujet: Re: J'ai perdue ma tête, vous ne l'auriez pas vue ? (JANE & CHARLES) Jeu 25 Nov - 4:20 | |
| Jane tenta de ne pas laisser transparaître le vif sentiment d’indignation qui s’empara d’elle lorsque le duc, faisant visiblement fi de ce qu’elle venait de lui dire, prit place dans un des sièges du salon. Durant le bref laps de temps lequel il leur tourna le dos, elle vit le majordome blêmir. C’est que l’on avait pas l’habitude de recevoir des gens importants, dans les minuscules appartements de la princesse Mary. Même le roi s’abstenait généralement de venir visiter sa fille, et lorsqu’il le faisait, il restait si peu longtemps que la plupart des gens pensaient qu’ils avaient tout simplement eut une hallucination. Mais le duc de Suffolk était visiblement une exception à cette règle, et ça l’enrageait. Elle n’avait en effet pas prévu qu’il aurait l’idée de rester. Mais bon. Elle n’allait tout de même pas se laisser démoraliser par un visiteur indésirable. Non seulement avait-elle parfaitement le droit d’être ici, mais de plus, elle avait dit la vérité au duc : lady Mary ne pourrait pas le recevoir avant de longues, longues heures. Il attendrait bien. Elle le regarda prendre place en se maudissant intérieurement de ne pas avoir sut trouver un mensonge plus crédible. Elle aurait dut, pourtant. Elle en était parfaitement capable. Un excès de moralité, peut-être ? Elle ne voulait pas mettre lady Mary dans le pétrin en racontant de fausses choses. Après tout, dès qu’il sortirait d’ici, le duc irait raconter au roi que son unique héritière était malade, ça, elle en était certaine. Quand il partirait. Elle devait avouer que pour le moment, elle n’en avait pas particulièrement envie. La compagnie du duc n’était pas tant que ça déplaisante. Avec les autres dames de compagnie, ces créatures à l’intelligente sous-développée, elle ne pouvait jamais jouer. Enfin, verbalement, s’entend. Encore heureux qu’elle n’ait pas à ranger les petits chevaux de bois des autres filles, c’aurait vraiment été le comble. Heureusement qu’elles n’étaient pas là, d’ailleurs : elles seraient tomber en pamoison devant le duc et leur petite joute verbale serait tombée à l’eau. Pour le moment, les choses allaient bien, lui semblait-il. Elle ne manquerait pas d'embêter un peu le duc - embêter autrui était d'ailleurs son activité préférée, dernièrement. Voyons voir... '' Comme vous voudrez, Vôtre Grâce. Sachez seulement que lady Mary ne pourra peut-être pas vous recevoir avant longtemps. '' dit-elle d'une voix blanche. '' Mais dites-moi, monsieur le duc, n'avez-vous pas de meilleures choses à faire ? Comme, je ne sais pas, être fidèle à votre épouse ? '' Le teint du majordome atteint des sommets en matière de blancheur, mais elle n'y prêta pas attention. Après tout, elle n'avait pas parlé méchamment - du moins, telle n'avait pas été son intention, bien sûr. Non, à la voir ainsi, elle ressemblait plus à une enfant curieuse, de celles qui ne comprennent pas lorsqu'elles s'embarquent sur un sujet glissant. Évidemment, comme tout le monde d'ailleurs, elle savait que le duc de Suffolk n'était pas le mari le plus fidèle qui soit. Il avait épousée lady Margaret, la soeur de Sa Majesté, par pur caprice, sans aucun doute. Et maintenant que leur passion passée était retombée, il s'amusait avec les autres jeunes filles de la cour. S'il s'approche de lady Mary dans ce but, pensa-t-elle, je l'empoisonne à la ciguë. D'ailleurs, n'était-ce pas pour cette raison qu'il venait toujours, toujours lui rendre visite ? Non non. C'était le roi qui le lui avait demandé, assurément. Le duc n'était tout de même pas assez stupide pour se compromettre avec la propre nièce de sa femme - chose qui, d'ailleurs, était proscrite par le Seigneur. Elle rit intérieurement à la pensée que le duc puisse se laisser dicter sa conduite par qui que ce soit. C'était ridicule. Non, vraiment, il s'agissait là d'un personnage des plus intéressants. Leur discussion promettait de causer beaucoup de tord au coeur du pauvre majordome : elle l'imaginait déjà s'évanouir dans la crainte d'une réaction défavorable. Cela la fit sourire. Elle replaça pour la énième fois sa coiffe de dame de compagnie et reposa son regard innocent sur le duc.
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| Sujet: Re: J'ai perdue ma tête, vous ne l'auriez pas vue ? (JANE & CHARLES) Mar 7 Déc - 3:16 | |
| Charles était confortablement assit et il manquait plus qu'il pose les pieds sur la table, mais pour les règles de bienséances il s'abstiendrait. Il joua avec la pomme qu'il avait en main, il allait finir par la manger tôt ou tard, autant qu'il n'avait rien avalé depuis hier soir. Alors qu'il s'attendait à une réponse au sujet de ses interrogations sur l'état de santé de Lady Mary, la jeune femme répliqua par une pique faussement innocente . Cela surprit à moitié le duc. Il ne s'attendait vraiment pas à avoir un ange devant lui, elle avait l'audace et il appréciait. Son sourire montra son état d'esprit. Il répliqua au tac au tac d'une voix amusée :
« Écoutez cela ! La vierge Marie en personne ! Et vous ? N'avez-vous donc pas des choses importantes à faire que de soudoyer un homme ? Comme par exemple être auprès de votre maîtresse souffrante ? »
Le duc avait comparé la jeune femme à la religion qui était moralisatrice selon lui ,il faut dire qu'il croyait à la religion sans trop d'importance, il savait qu'il commettait un grand nombre de péché que l'église ne devait tolérer mais, Charles préférait se remettre au roi. Seul lui était capable avec Dieu de le juger et de le condamner. Le duc de Suffolk jouait aussi sur l'ironie de ses paroles car Jane n'était sûrement pas si sainte qu'elle en avait l'air. De plus il avait accentué le terme de « maîtresse souffrante » pour s'amuser sur le côté tragique de la situation dans laquelle était Lady Mary tout comme lui avait annoncé la dame de compagnie. Charles jeta un regard au valet qui semblait être blanc comme un linge entre la jeune femme qui ne manquait pas de culot de se comporter comme une vipère avec un supérieur et le duc qui blasphémait en se moquant d'une dame. Le jeune homme songea à le congédier si la situation tournait mal, enfin dans le sens qu'il souhaitait c'est-à-dire passer du bon temps avec la jeune femme après s'être chamaillé avec elle. En effet Lady Jane lui plaisait, il avait un péché mignon pour les brunes. Il savait que la demoiselle ne se donnerait pas aussi facilement que la plupart des femmes qui n'hésitaient pas à tromper leurs maris pour un bel homme qui avait une très bonne réputation auprès du roi. Charles n'était même pas sûre quelle lui appartiendrait le temps d'une heure mais, ce côté défi était exquis. Pour lui la vie était une partie de jeux, de plaisir et de chasse. Il préférait d'ailleurs la chasse à la prise. Jamais il n'irait faire la cour à Lady Mary, il ne voulait pas attraper les foudres de Henri puis elle était jeune, la fille du roi était réservé à un bel avenir , si son père l'offrait à un bon parti. Le duc de Suffolk croqua dans la pomme qu'il avait prit quelques minutes auparavant. Il était agréable de ressentir le goût fruité et acide dans la bouche. |
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