Un glacial jour de ce début de printemps se dessine à l'horizon, cingle le visage par son vent du Nord et traverse cruellement les vêtements, des quelques passants. Le soleil d'un pâle inouï ne se montre que bien peu. Une journée où rien ne semble respirer, où chacun ne songe qu'à se réchauffer. Une journée tout à fait banale en somme, où on oublie tellement le monde, que l'on pense que celui-ci vous a oublié! Mais le monde ce matin là possédaient des yeux...Ceux-ci se posaient rêveurs sur les rues de la Capitale, et reflétaient un esprit fécond d'idées plus étonnantes les unes que les autres. C'est bien connu, il ne faut jamais se fier aux apparences! Qui aurait pu croire, qu'en cette morne journée se jouait peut-être le destin de tout un pays...


Ces yeux d'emeraude appartenaient à la nièce du roi Margaret . Elle s'était levée, depuis un bon moment pour s'adonner à sa toilette de présentation. Les objets fort nombreux à cet usage prenaient la moitié de sa chambre, si bien qu'elle ne pouvait plus aller d'une extrémité à l'autre de la pièce sans se cogner à quelque meubles. En effet, elle ne pouvait demeurer inerte, son esprit divaguait sans cesse avec frénésie. Passé, et futur s'entremêlaient sans lassitude aucune!


Passé certes! Combien de souvenirs avait-elle dans une pièce aussi ? Tout ce qu'elle avait ancré au fond d'elle ressurgissait à présent tel un fantôme.
les spectres de ses aïeux la dérangeait parfois et des questions naissaient dans sa tête . Qu’était devenu les petits princes de la tour ? Sa mère la reine douairière d’écosse n’en parlait pratiquement jamais . la guerres des deux roses laissait des souvenirs trop douloureux pour la famille Tudors . Une goutte de sueur tomba sur son petit front
-Pourquoi tant d’angoisse ? de demanda t’elle
Elle avait reçue une lettre de son père la veille ;Il demandait de ses nouvelles mais surtout de le maintenir au courant des tractations de la cour . Il n’avait pas était toujours aussi aimable celui qui avait abandonné sa famille pour retourné dans cette écosse

Et voici que le futur s'offrait de nouveau à elle!. Oui Margaret . , allait être saluée par des Comtes et des Ducs! Un sourire illumina son visage, et son regard s'en éclaira de malice...C'était une maigre exultation, mais elle l'apprécierait déjà à sa juste valeur, en attendant mieux...En passionnant elle irait écouter les ragots de la cour Mais pour l'instant, jouer, paraître, distraire, pour mieux les endormir. Etre comme eux, hypocrite et sournoise, pour mieux les faire plier. Rien ne se serait laissé au hasard, elle songea à nouveau à sa cousine Mary puis à la reine . Celle-ci ne l’avait jamais aimé considérant le divorce de ses parents avec horreur . Oui cette gamine qui est une batarde à ses yeux pourrait donner naissance par la suite à des futurs monarques d’Angleterre et d’écosse . un jour elle aurait sa revanche sur celle jugeant sa mère à chaque instant !

Elle choisit pour la circonstance une robe dans les teintes pastel, qui soulignait avec grâce l'éclat de ses yeux verts et la blancheur naturelle de son teint, sans toutefois donner une impression intimidante. Pour seuls bijoux, la jeune femme prit un simple anneau d'or qu'elle passa à son annulaire droite et un pendentif orné d'une perle ronde et magnifique.Sans oublier une paire de boucle d’oreille rose avec une fleur blanche à leurs bout .

Comme elle terminait de se préparer, les neuf heures et demie sonnaient à l'horloge. Maggy sourit à cette constatation. Elle avait bien hâte de voir la cour se matin elle espérait que cette dernière serait amicale. Elle posa quelques gouttes de fleur de vanille et de rose derrière ses oreilles et sur ses poignets délicats, puis, pour passer le temps, elle s'installa à sa harpe et joua quelques airs crystallins et magnifiques.

Elle prit un miroir pour se regarder . Souvent sa mère la comparait à la reine Elisabeth d’York dont elle possédait les trait fin et les yeux rieur ; La jeune fille n’avait rien de douglas non rien , on l’avait formaté pour être une tudors et elle ne serait que cela .


Lorsqu'il fut moins cinq minutes, elle se leva dignement et, sortant de ses appartements, accompagnée de sa suivante, elle se dirigea vers la Grande Salle, heureuse d'avance de voir du monde . En attendant
elle s'installa silencieusement sur un fauteuil, et se mit à composer quelques vers dans un petit carnet à la tranche dorée.

-Bien