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Henry VIII, jeune roi plein d'ambition, prend le trône d'angleterre. C'est un regne plein d'intrigues qui se prépare.
 
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Valentine de Savoie

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Anonymous
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Valentine de Savoie Vide
MessageSujet: Valentine de Savoie Valentine de Savoie Icon_minitimeSam 4 Déc - 3:58

Fiche d'Identité


    Valentine de Savoie I9702510
    © Valingaï

    ....Valentine de SAVOIE

    .
      ♠️ Nom :de Bresse, appelée couramment de Savoie.

      ♠️ Prénom : Valentine, Cléophée.
      Connue actuellement sous le nom de Diane de Noirange

      ♠️ Date de Naissance :24 décembre 1594

      ♠️ Lieu de Naissance : Bourg en Bresse, France

      ♠️ Age : 28ans

      ♠️ Groupe :les ladies

      ♠️ Célébrité : Eva Green

























Mon Mental

On ne peut nier la douceur et la franchise de Valentine de Savoie. Véritable femme et mère, elle possède ce caractère candide mais non pas naïf, et sait s’émerveiller des moindres découvertes. Valentine est la piété même, un ange tombé du ciel tant sa générosité et sa confiance sont apprécié. Mais sous ces bontés naturelles se cache une femme volontaire et décidée, ne lâchant pas prise face à l’ennemi. Si elle craint de se laisser abattre par le destin, elle se forgera une épaisse armure afin de se protéger de ses propres démons.
Sa langue se délie rapidement s’il le faut, mais elle reste bien couramment peu bavarde, ne parlant qu’à bon escient. Femme sage et réfléchie, elle se méfie de l’inconnu et n’accorde que très peu sa confiance.
Elle sait se montrer ferme, droite mais parfois impitoyable.

Diane est cathartique. La quintessence même de la femme de cour légère et montrant une fausse liberté. Elle sait être frivole, rire aux éclats et jouer telle une enfant, quand elle s’essaye encore à quelques activités bien moins légères.
Mais Diane reste Valentine, aux volontés fermes. Elle sait se placer en ambassadrice s’il le faut et quel qu’en soit le prix. Elle pose son regard loin dans l’avenir, espérant un soutien français dans ses entreprises.



Mon Physique

Le peintre détailla la femme qui se dressait face à lui. Ses yeux se perdirent un instant sur la prestance qui se dégageait de cette jeune femme. Ses yeux d’un bleu profond vous transperçaient d’un regard franc et droit, en qui placer sa confiance. Un sourire de la part de Valentine de Savoie pouvait ôter tous les doutes sur une possible hypocrisie. Cependant, elle mêlait à cette candeur innocente une facette bien plus mystérieuse. Pendant quelques secondes, le peintre aperçu cette lueur voilée dans le regard de la jeune femme. Ces regards portant de lourds secrets dans cette silhouette élancée mais peu rompue aux efforts physiques.
Cette taille bien prise, ce visage aux traits fins et délicatement tracés, cette peau d’albâtre sous cette chevelure de jais confirmait les ascendances de la jeune femme et toute l’éducation qui en découlait.

Ses tenues étaient d’une sobriété luxueuse, ses manières étaient calculées, étudiées avec soin afin de paraître dans le monde telle qu’elle devait être. Un sourire éclatant masquait son ennui, une lueur brillante dans son regard d’azur dissimulait une pensée narquoise. Tout en Valentine de Savoie reflétait la parfaite femme de cour que son rang exigeait qu’elle soit.

Mais Diane de Noirange se doit d’oublier tout cela. Elle ose commettre ce crime de se vêtir de vêtements d’homme, risquant ainsi sa liberté. En cour, elle ne sera que le portrait de ces courtisanes parfaites, étudiant leurs tenues, arrangeant rubans et bijoux afin de ne pas supplanter les favorites, mais assez pour signifier aux hommes que le lit est bien glacé. Si le deuil l’habille de noir lorsqu’elle est seule, son rôle lui demande d’insolente couleurs chatoyantes pour plaire aux yeux égarés.
Diane est une représentation quand Valentine est la réalité.

.


    Prénom Tro - Cléomire
•• Age :22, 23, 24, ça dépend des humeurs ^^
•• Localisation :Paris Smile
•• Fréquence de connexion :tous les jours, mais je ne réponds pas quotidiennement aux RP.
•• Comment es tu arrivé ici ? :Partenariat sur Et Si et ATV Smile
•• Code du règlement ?
Spoiler:
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Anonymous
Invité
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Valentine de Savoie Vide
MessageSujet: Re: Valentine de Savoie Valentine de Savoie Icon_minitimeSam 4 Déc - 4:03

[D'avance désolée pour la longueur de ma fiche, je me suis laissée envahir par l'inspiration ^^
Ce personnage me trotte dans la tête depuis près de 4/5ans et après l'avoir abandonné trop rapidement sur un RPG il y a quelques temps, et ne pouvant plus le reprendre, je me suis décidée pour le rejouer ici. Il y a donc quelques petites entorses à l'Histoire, la compagnie de Jésus n'ayant pas encore autant d'ampleur en 1522 ^^
Mais je reste à votre disposition si besoin est pour des modifs ou autres Smile
- et les choses ont été vues avec Aléthéa Wink

Merci d'avance, et bonne lecture! ]



Dear Diary


    Décembre 1520 – Espagne

    Le galop effréné d’un cheval résonnait sur le sol ferme, éveillant les dormeurs les plus assoupis. Les uns passaient une tête endormie par les battants entr’ouverts des volets, les autres risquaient un œil au travers des vitraux des maisons silencieuses. Cà et là dans le petit village espagnol, les lumières s’allumaient, tremblotantes dans l’épaisseur de la nuit.

    L’écume aux lèvres, les naseaux en feu, le cheval trépigna lorsqu’un d’une main de fer son cavalier stoppa sa course face au bâtiment léché par des flammes qui illuminaient le ciel sombre.
    Le plafond de la bâtisse s’effondra dans un fracas assourdissant, réveillant totalement les habitants du village. Quelques téméraires accouraient déjà pour prêter main forte aux pauvres moines effrayés dont les visages étaient creusés de consternation.
    Les figures se tournèrent vers le cavalier qui déjà ôtait son gant droit, découvrant une main bien trop blanche pour être masculine. Mais sous le chapeau à large bord, le visage masqué par le haut col de la cape jetée sur ses épaules, l’identité de l’inconnue restait un mystère pour les villageois.

    D’un geste, elle mena son cheval près de la porte encore debout et arrache vivement le parchemin poignardé dans le battant. Encore sauvé des flammes, elle le parcouru silencieusement sous l’œil intrigué d’un moine qui s’était approché.

    -Qui vous envoie ? Est-ce…l’Ordre ?

    La femme leva brusquement les yeux du papier et tourna d’un geste vif la tête vers le moine. Ses yeux brillèrent un court instant et un sourire adouci sa voix.

    -Frère Azzulo, c’est moi. Diane.

    Elle fit pivoter sa monture pour s’approcher du moine qui se précipita vers elle, attrapant d’une main les rênes du cheval. Ses yeux baignés d’espérance se levèrent vers elle.

    -Vous avez le pouvoir de calmer cela, n’est-ce pas ? Diane, répondez-moi, sans détour !

    La jeune femme ôta sa main des doigts de l’homme et découvrit le bas de son visage calme. Elle hocha silencieusement la tête et se pencha vers l’oreille du moine.

    -Je n’ai pas personnellement ce pouvoir, Frère Azzulo, mais j’en parlerais évidemment à ceux qui le possèdent. Vous savez combien ma position est délicate et vous êtes le seul à m’acceptez dans ce rôle.
    On me brûlerait comme une sorcière pour avoir porté des vêtements d’homme et monté ainsi à cheval !


    Une lueur mélancolique passa furtivement dans le regard de la femme qui afficha un sourire entendu avec le moine. Celui-ci serra fortement ses doigts autour de la main de la jeune femme.

    -Diane…ou Valentine…je vous connais depuis bien trop longtemps pour juger vos actions. Le Seigneur vous guide dans chacune de vos actions et guide ceux qui vous commandent. S’il a souhaité que vous portiez ces vêtements, nul pêcheur ne vous vous en condamner.
    Je vous bénis encore, Valentine. J’ai en vous une confiance aveugle.


    Les yeux brillants, leurs doigts se serrèrent à nouveau et rabattant sur son visage son col de laine, la femme glissa ses mains dans ses gants de cuir. Saisissant fermement les mains de son cheval trépignant d’impatience, elle talonna les flancs blanchis d’écume et dans un galop, abandonna le monastère que les flammes achevaient de consumer.




    1500 – Bourg en Bresse

    -Valentine ! Tenez-vous je vous prie !

    La petite fille redressa les épaules, bombant son petit torse engoncé dans un corset déjà trop serré. Ses yeux d’un bleu profond fixèrent l’autel d’un regard ferme et décidé, alors que les jointures de ses mains croisées blanchissaient sous sa petite force.

    Marguerite de Brie posa un regard doux sur l’enfant agenouillé à ses côtés et passa une main affectueuse dans la chevelure brune de Valentine de Savoie. Pas un seul mot n’était prononcé plus haut qu’un autre. Une seule phrase suffisait à la faire obéir et son rire cristallin égayait les pièces trop silencieuses du petit palais de Savoie.
    De tous les enfants de Philippe II, duc de Savoie, Valentine restait la préférée de sa gouvernante et en ce jour de Noël 1500, face à cet autel majestueux, elle sentait dans l’enfant cette volonté forte de plaire à ceux qui restaient au-dessus d’elle.

    Mais à six ans, la petite fille flancha dans ses prières. Tremblotante, elle décroisa les mains, portant ses doigts à sa bouche. Son regard se teinta d’une lueur désespérée et d’un geste, Valentine osa se pencher vers Marguerite de Brie, chuchotant de sa petite voix inquiète.

    -Madame ! J’ai récité un Pater Noster de plus qu’un Ave Maria…dois-je recommencer ? Croyez-vous qu’un acte de Foi pourrait rattraper ma bévue ?

    La gouvernante retint un sourire, fixant l’autel pour rester concentrée sur l’inquiétude de l’enfant. Se baissant vers la petite Valentine, elle caressa à nouveau sa cascade de jais et la rassura doucement.

    -Je suis certaine que le Seigneur est déjà très heureux de vos prières, Valentine. Cela ne sera pas utile.

    Les yeux brillants, l’enfant posa son regard franc sur Marguerite. Tant de franchise dans un regard pouvait déconcerter les esprits les plus farouches, mais les années auprès de l’enfant lui avait appris à ne pas fléchir devant de tels yeux innocents.

    -Pendant la communion, récitez votre acte de Contrition, Valentine. Le Seigneur vous pardonnera toutes vos fautes.

    Quelles fautes ? Aucune bêtise consciemment échafaudée, aucune impertinence, aucune désobéissance. Malgré un caractère affirmé et volontaire, l’enfant se pliait docilement à toutes ces règles strictes imposées par la maison de Savoie.
    En observant les lèvres de Valentine remuer silencieusement, Marguerite ne pu imaginer cet enfant que liée au Seigneur, offerte à un Dieu auquel elle s’abandonnait autant à six ans à peine.

    Aucune contrainte n’avait été imposée à Valentine de Savoie concernant toute son éducation, mais dès l’âge le plus tendre, la curiosité de l’enfant et son éveil la poussait à comprendre un monde d’adultes pourtant difficile à appréhender. Elle devinait les mots sous les regards silencieux, comprenait les double-sens qu’on souhaitait lui cacher et menée par ses aînés, possédait déjà cet esprit ouvert et plein d’esprit.
    Devant ce petit corps agenouillé, perdu dans ses prières, Marguerite ne pouvait alors voir en Valentine de Savoie qu’un ange béni des dieux, sur le berceau de laquelle la plus belle des fées avait déposé son présent : celui de la douceur.

    Dans ce siècle qui s’ouvrait, une place particulière semblait avoir été accordée à cette enfant si candide.

    1507 – Château d’Amboise

    L’épaisse neige recouvrait les jardins du château d’Amboise, empêchant quiconque d’oser sortir un nez téméraire.
    Les yeux rivés sur le tapis immaculé, Valentine de Savoie observait les flocons glisser doucement dans l’épais manteau recouvrant le sol. Perché sur la pointe des pieds pour atteindre la fenêtre, elle retomba lourdement lorsqu’elle entendit les pas distincts s’approcher de sa chambre.

    -Louise, est-ce vous ?!

    La haute silhouette de la femme se dessina dans l’embrasure de la porte. Chandeliers et feu illuminaient assez la pièce assombrie pour que Valentine puisse reconnaître les traits de sa demi-sœur. Son visage doux, ce regard ferme et maternel lorsqu’il se posait sur elle, l’adolescente connaissait presque tout des expressions de Louise, malgré les âges et la distance qui les séparaient.

    -Valentine ! Vous êtes magnifique, venez donc me saluer comme le ferait une petite sœur !

    La jeune fille s’avança précipitamment vers la femme qui pressa contre elle cette enfant si atypique. De toute cette fratrie, parmi toutes les tensions qui agitaient les frères et sœurs en quête de territoires familiaux, Valentine était de loin la préférée de l’aînée. Elle possédait cette petite aura de mystère qui poussait chacun à s’intéresser à elle dans le but de soulever ce voile qu’elle tenait fermement baissé.
    Elle savait Valentine peut encline à se livrer, mais lors de ces bien trop courts séjours à Amboise, Louise perçait petit à petit le masque de Valentine, découvrant un esprit indépendant, volontaire, ferme, mais attachée plus que tout à chacun de ses principes.

    L’adolescente leva un regard azuré vers son aînée, un sourire mutin dessiné sur ses lèvres rouges.

    -Mère m’a affirmé que vous possédiez pour moi une nouvelle des plus importantes ! Dites-moi donc quel en est le sujet !

    -Calmez-vous, Valentine ! Et suivez ce conseil, car cette nouvelle pourrait affecter votre avenir entier.

    Le regard de Valentine s’assombrit à ses mots et d’un geste instinctif porta son pouce à ses lèvres.

    -Vos prochaines fiançailles, Valentine, répondit Louise au regard inquisiteur lancé par sa cadette.

    Celle-ci détourna les yeux, se précipitant à la fenêtre comme pour calmer une angoisse montante. La vue de la neige calmerait une mauvaise nouvelle. Mauvaise. Elle en était certaine.

    -Est-il puissant ? bien trop âgé ? Frivole ? Riche ? Mondain ?

    -Il est boiteux et bossu, le nez en arquebuse !

    Valentine se retourna à la voix de l’adolescent qui était apparu derrière la tapisserie. Ses yeux bruns railleurs se posèrent sur la jeune fille qui lui rendit un regard furieux. Mais sa sœur empêcha quelque coup d’éclat dont Valentine pouvait être capable et étouffa la joute silencieuse.

    -Mon fils, saluez donc votre tante comme vous vous devez de le faire. Je ne souffrirais d’autres impertinences de votre part.

    Le jeune François s’inclina en souriant, sans manquer de jeter un regard hypocrite à sa jeune tante, de quelques mois à peine son aînée. Celle-ci leva le menton, une lueur décidée dans son regard hautain. Il était hors de question qu’elle se plie à son neveu, elle avait son propre orgueil d’adolescente à nourrir !

    -Bonjour, mon neveu, répondit-elle d’un sourire forcé, sous le regard ferme de sa sœur. J’ose espérer qu’un jour vous ne cessiez de me considérer bien plus bas que mon statut familial et le respect ne vous le demandent.

    La voix sarcastique de la jeune fille fit lever les yeux à son aînée. D’un geste rapide, avant que n’éclate une des joutes verbales dont les deux adolescents étaient friands, elle éloigna son fils de la pièce. Les pas s’éloignèrent, laissant Valentine seule, les dents crispées pour retenir toute envie de gifler l’impertinent qui ne voyait en elle qu’une provinciale sans éducation, peut-être même une de ces bâtardes ou illégitimes. Mais dans le sang de Louise et Valentine, celui de Savoie coulait, les liant jusqu’à l’extinction de leurs descendances.

    Un bruit de porte interrompit les pensées de la jeune fille ; quelques secondes plus tard, Louise d’Orléans, un parchemin froissé à la main, réapparu dans l’embrasure de la porte, qu’elle ferma doucement.

    -Bien. Sachez Valentine qu’il n’est ni bossu, ni boiteux ni trop âgé. Monsieur le duc de Valorià est un excellent parti, qui lie enfin notre famille à l’Espagne ! Vous savez combien ce souhait était cher à notre père. Le voici à présent réalisé grâce aux appuis de sa majesté. Que cette union vous sied ou non, n’omettez pas de souligner votre contentement au roi.

    La jeune fille acquiesça silencieusement, le visage pâle.

    -Quel est son nom, Louise ?

    -Augustò de Escalante, duc de Valorià. Il est âgé de 17ans, si cette information vous est si importante.

    Valentine hocha la tête, les yeux à nouveau perdus dans la neige qui tombait silencieusement. Aimerait-elle cet espagnol ? Serait-elle heureuse ? Son cœur battait un peu plus fort qu’à l’ordinaire en songeant à une union heureuse, comblée. Mais instinctivement, face à cet avenir inconnu, ses entrailles se serrèrent. Et s’il se révélait épouvantable ? Pourrait-elle fuir ?

    -Il est bientôt minuit, Valentine. Noël approche, préparez-vous chaudement, la nuit est fraîche.

    La jeune fille se retourna brusquement vers sa sœur qui s’était levé du lit et avait déjà tourné la poigné dans sa main, entrouvrant la porte. Silencieusement, elle secoua la tête dans un sourire las.



    1517 – Tarragone

    Un bruit de porte étouffé résonna doucement dans le couloir obscur, et les bruits de pas rompirent le silence qui s’était fait. Une silhouette légèrement voûtée, encapuchonnée, rejoignit une seconde qui l’attendait près d’une fenêtre éclairée par le halo blanc de la lune.
    Celui-ci avait baissé sa capuche, et ses cheveux blonds faisaient ressortir son teint blanc aux traits encore juvéniles. Son regard perçant scruta le visage de l’homme qui venait de le rejoindre.
    Son visage, marqué par les âges, était tiré par l’anxiété visible, et abaissant son capuchon, découvrit un crâne luisant, clairsemé de cheveux argentés.

    -Et bien, Père Azzulo, comment se porte-t-elle ? »

    L’homme observa silencieusement le cloître à travers la fenêtre, et se tourna vers son cadet.

    « -Et bien, Frère Bartolomeo, elle se remet physiquement de cette épreuve, mais son esprit devra être fort, très fort, pour accepter cette tragédie.
    -Elle est jeune, et les âges auront raison de ce présent, et lui laisseront les souvenirs.
    -Elle n’a que vingt trois ans, en effet, mais je crains que le deuil soit un jour apaisé. Elle vient de perdre un mari et une fille, Frère Bartolomeo. Seule la force de l’Esprit-Saint peut l’aider à surmonter cette épreuve. »

    Le jeune homme se tut, ses yeux perdus dans les dédales de sa pensée.

    « -A-t-on pu avoir quelques informations précises, quant à cette explosion ?
    -Un marin a en effet été secouru. Il dit que le bâtiment n’avait qu’un seul baril de poudre, destiné à un client italien, et donc remisé auprès d’objets non dangereux, au fond de la cale du navire.
    -Qu’est-ce que cela signifie donc ?
    -Ce que nous redoutions depuis de longs mois, Frère Bartolomeo. Valorià a été pisté, traqué comme une proie, par les limiers d’ennemis invisibles.
    -Un attentat, donc.
    -Hélas.
    -Que Dieu accueille les âmes si nobles de cet homme et de sa fille. A-t-on retrouvé leurs corps, Père Azzulo ? »

    Le vieil homme se tut, et observa pensivement au travers des carreaux. Une ombre triste traversa son regard, lorsqu’il se retourna vers son cadet.

    « -Hélas, non, Frère Bartolomeo. Il y a cela d’étrange que ces corps seuls manquent. Nous craignons d’autres puissances obscures que celles qui nous prennent habituellement en traître.
    -Nous ne pouvons l’annoncer séant à la duchesse de Valorià, Père Azzulo !
    -En effet, mais le plus tôt sera le mieux. Il est préférable qu’elle apprenne toutes ces vérités dès maintenant, avant de refaire sa vie future. »

    [color=blue] « -Que va-t-elle devenir ? Valorià est un nom à présent dangereux à porter, bien que la duchesse n’ait pas été une femme frivole et une fidèle de la cour du roi et des salons mondain.
    -C’est exact, elle devra changer d’identité, du moins pour les mois, voire les années à venir. Des hommes capables de prendre la vie d’une fillette de trois ans ne s’arrêtent pas à cela. »

    « -Valorià était au cœur des secrets les plus intimes de l’Ordre, et il est évident que son épouse fut tenue informée des points les plus importants. Ses ennemis chercheront, sinon à l’éliminer, du moins à lui soutirer ces informations.
    Dans ce monastère, elle est donc actuellement en sûreté. Une femme ne peut pénétrer si loin dans une maison jésuite, personne ne la trouvera ici. Dès qu’elle pourra nous quitter, elle devra prendre une nouvelle identité, et si besoin est, quitter la France, peut-être même l’Europe. »


    La voix grave du Père Azzulo s’était tue, ponctuant ces dires par un silence pesant.

    « -Qui se chargera de le lui annoncer ?
    -Le Général est arrivé dès que ses occupations l’ont laissé disponible. Il s’entretient actuellement avec elle.
    -Le Général ?
    -Frère Bartoloméo, il s’agit-là de secrets que vous ne devez divulguer à quiconque. Je vous en fais part car votre place est à présent essentielle.
    Lorsque que notre frère Ignace de Loyola fonda cette compagnie de Jésus, quelques années plus tard, un membre de cette compagnie dévoila un secret qu’une telle assistance ne peut conserver.
    Plus la compagnie assurait sa position au sein de l’Eglise, et plus les puissances en place voyaient en elle une œuvre de confiance. De nombreuses confidences sont parvenues aux oreilles de nos frères.
    Afin de préserver ces secrets, de ne pas faire courir de risques inutiles à notre compagnie, l’un des nôtres fonda un ordre profane, éloigné de tout mysticisme, se portant garant de protéger, non seulement par la prière mais aussi par la force, ces inavouables secrets d’Etats. Il ne s’agiot aujourd’hui plus d’ecclésiastes, mais le but reste le même. Son chef, nul ne le connaît, afin de protéger sa vie. Nous le nommons simplement « Le Général ».

    Valorià hélas était bien trop proche de lui. Ses relations avec la jeune princesse et sœur de Charles 1er, roi des Espagnes ont certainement attisés quelques jalousies et haines.

    -Le Général va donc venir ?
    -Personne d’autre n’est mieux indiqué que lui, Frère Bartolomeo. Mais rassurez-vous, la discrétion est de mise par les temps qui courent. Son arrivée, comme son départ, sont faits dans la plus grande discrétion. Vous ne pourrez le croiser.»

    Le jeune frère opina sans mot dire, alors que les douze coups de minuits égrenaient leur rengaine dans la nuit.

    « -Il est temps de nous séparer, Frère Bartolomeo. La messe va commencer, allons fêter la venue de notre Seigneur et Sauveur. »

    Les deux hommes se saluèrent sans bruit, et rabattant leurs capuches sur leurs visages, se séparèrent silencieusement, laissant le couloir dormir.






    1521 – Angleterre

    Aléthéa More.
    Le nom de la jeune fille résonnait dans l’esprit de Valentine alors qu’elle chevauchait silencieusement dans la plaine silencieuse. Les flocons tourbillonnaient autour de son visage protégé par son épaisse cape et le vent glacé de décembre fouettait ses joues encore dénudées.
    D’une main, elle rabattit le bord de son large chapeau, s’enfonçant dans ses épaules pour empêcher les grelottements. Dans le lointain, elle apercevait la fumée s’échapper des chaumières habitées d’un petit village.
    Peut-être, avec l’aide de la Providence, y trouverait-elle de quoi se loger sans devoir subir les regards curieux de clients de taverne. Ce soir-là, elle n’avait sur sa selle qu’une épée dont elle ne savait se servir et un poignard habilement dissimulé. Un stylet se glissait dans ses cuissardes de cuir. Mais cce mince attirail ne pouvait couvrir son regard.

    Elle entra dans le petit village silencieux. La neige qui tombait recouvrait chaque trace laissée par les habitants. En cheminant le long de la rue principale, Valentine aperçu à travers les vitres les familles réunies autours d’immenses feux crépitant. Levant les yeux, elle vit enfin se balancer l’enseigne de l’auberge. Trop de clients, trop de monde à duper. Le jeu n’en valait pas la chandelle, elle dinerait plus tard, au village suivant. Elle avait longuement étudié l’endroit pour penser qu’il ne devait pas être à plus d’une lieue de celui-ci.

    Poussant sa monture, elle se perdit à nouveau dans ses pensées, ignorant la cloche qui tintait, appelant les fidèles à la messe. Valentine compta machinalement les jours. Noël sonnait. Encore un ? N’était-ce pas encore Noël quelques semaines auparavant ?
    Son devoir après de l’Ordre était si important que Valentine oubliait les notions du temps. Elle se perdait dans cette quête de l’oubli, mais prétextant un deuil terminé, elle enfouissait dans un coin de sa mémoire le visage de sa fille disparue. Eléonore aurait fêté ses six ans.

    Une larme furtive disparu avant même de couler sur la joue glacée de Valentine. Depuis combien de temps avait-elle accepté ce service auprès de ceux qui l’avaient sauvé ? Trois ans environ. Trois ans pendant lesquels sa famille avait fait le deuil de Valentine de Savoie, disparue tragiquement avec sa famille. Trois ans que Diane de Noirange était née, étouffant dans l’esprit de Valentine une personnalité bien trop pure. Elle fréquentait cours européennes, flattaient les plus grands, jouissait d’un pouvoir sur certains qu’elle usait avec habileté.

    De ces années à Valladolid, Valentine n’en n’avait retenu que le visage de la douce princesse Catalina. Ce secret qu’elle lui avait confié, le nom de sa sœur qu’elle lui avait supplié de retrouver restaient gravé dans l’esprit de Valentine jusqu’à ce que cette tâche puisse être accomplie.
    Elle avait mis au ban des oubliés sa vie mondaine, mais surtout cet époux qu’elle avait pu aimer dès leur première rencontre, lors de ces noces espagnoles. Tant de craintes et d’inquiétudes pour un avenir uniquement tracé par la Providence !
    Elle revoyait également le visage railleur de son neveu. Comment ce garçon plus gâté que les chiens de sa mère était-il devenu ce roi de France admiré de son peuple ? Elle ne pu retenir un sourire en pensant à leurs disputes d’enfants ou ces acidités d’adolescents. A présent, seuls Louise et son fils gardaient avec eux ce secret familial. Pour toute la maison de Savoie, Valentine avait péri en mer.

    L’Angleterre était décidément bien hostile en ce mois de décembre ! Elle se souvenait d’un climat plus doux, d’une verdure resplendissante ! Tremblant sous ses épaisseurs, Valentine tenta quelques mouvements pour se réchauffer.
    La cour d’Henry VIII lui était encore trop inconnue, mais elle ne craignait l’anonymat : Aléthéa More saurait la guider dès qu’elle aurait pu rencontrer cette jeune fille.

    Valentine sourit à ces pensées mélancoliques, bercée par la cadence des pas lents de son cheval, elle s’assoupi doucement.


Dernière édition par Valentine de Savoie le Sam 4 Déc - 16:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Valentine de Savoie Valentine de Savoie Icon_minitimeSam 4 Déc - 13:05

Bienvenue ! quel beau rp
juste à un moment tu as marqués noël 1597 alors que plus haut nous sommes en 1500 voila c'est tout
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MessageSujet: Re: Valentine de Savoie Valentine de Savoie Icon_minitimeSam 4 Déc - 13:44

    Bonjour et Bienvenue parmi nous Valentine ,

    Comme l'a fait remarquer Margaret, t'as du faire une fausse légère manipulation dans les dates. De même, je me demande... Si en 1520, tu es déjà en Angleterre à la recherche d'Athéléa, que fais tu en Espagne en 1521 au début de ton histoire ?

    Ce n'est qu'un détail mais, ça me perturbe xD
    Mise à part ça, tout me semble parfait. Nous avons là un personnage très interressant dont je suis pressée de faire la connaissance en Rp Wink

    J'ai validé le code de réglement qui était correct. Je te demanderai juste de rectifier les quelques points donc je t'ai parlé plus haut pour que je puisse te valider entant que Lady.
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Anonymous
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Valentine de Savoie Vide
MessageSujet: Re: Valentine de Savoie Valentine de Savoie Icon_minitimeSam 4 Déc - 16:06

Merci à toutes deux Smile

Oups pour les dates...à 2h du mat' je me suis emmêlée les pinceaux ^^

Corrigé, donc Smile
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Mary Tudor
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MessageSujet: Re: Valentine de Savoie Valentine de Savoie Icon_minitimeSam 4 Déc - 16:10

    Parfait ! Je te valide avec plaisir =)

    Tu peux commencer à faire tes fiches et demandes en tout genre.
    De même, si tu souhaites participer à l'Acte I de l'intrigue dont les inscriptions ont pris fin, sache que c'est possible. Il suffit de m'envoyer un Mp et je t'ajouterai à la liste des participants Wink

    HAVE FUN Valentine de Savoie 86279
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Valentine de Savoie Vide
MessageSujet: Re: Valentine de Savoie Valentine de Savoie Icon_minitimeSam 4 Déc - 16:16

Youhou Valentine de Savoie 168506

Merci beaucoup, je file mettre tout ça à jour ^^

Pour le bal je vais voir ça Smile
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Valentine de Savoie Vide
MessageSujet: Re: Valentine de Savoie Valentine de Savoie Icon_minitime

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Valentine de Savoie

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